Voyage en entreprises régénératives – Épisode 4 : « Dévoiler l’Entreprise Régénérative : oser la création au service du vivant »

Les trois premiers épisodes ont permis de réaliser l’importance de la dimension du vivant dans nos vies (Épisode 1), en quoi la dimension volumique actuellement poursuivie est responsable des impacts sur ce même vivant (Épisode 2) et que faire pour réduire cet impact (Épisode 3).


Dans cet Épisode 4, nous allons comprendre que l’entreprise régénérative ne peut s’atteindre qu’en changeant de manière de penser : « On ne peut résoudre un problème avec le même niveau de pensée que celui qui l’a généré », disait Einstein.

Le mouvement TIC


Dans le mouvement TIC, exploré dans l’Épisode 3, nous cherchons à diminuer les impacts négatifs.

Mais nous nous heurtons systématiquement au fait que nos intérêts sont en contradiction avec ceux de nos différentes parties prenantes : nous voulons assurer nos marges, mais nos clients veulent des prix bas et nos fournisseurs des prix d’achat élevés.

Pour réconcilier ces intérêts contradictoires, nous avons besoin d’un changement de paradigme, en envisageant nos parties prenantes avec une perspective nouvelle, d’autres lignes de fuite, en pointant d’autres aspirations.

Cela permet de voir les choses d’une façon inédite, avec des effets inattendus : il ne s’agit plus de négocier des solutions enter parties prenantes, mais de trouver des potentiels cachés permettant la mise en place de relations gagnants / gagnants. Dans cette situation, les parties prenantes deviennent des co-créateurs.

C’est une nouvelle manière de faire du business, sortant de la logique de résolution de problèmes habituelle.

C’est le mouvement TAC.

Chapitre 1 : le mouvement TAC, oser la création au service du vivant

Dans ce mouvement, le rôle de l’Entreprise a changé : elle n’est plus enfermée dans un rôle d’acteur commercial répondant aux impératifs financiers habituels. Son nouveau rôle, c’est de RéGéNéRER la Terre, les sols, la biodiversité, les humains, pour garantir la création continue.

Pour cela, l’Entreprise investit sur la singularité de chacun de ses co-créateurs, ce qui se cache au fond d’eux, afin de trouver leur potentiel unique et faire avec.

 

L’Entreprise ne considère plus son client comme quelqu’un qui recherche exclusivement un bon rapport qualité / prix, mais comme ayant des aspirations singulières, qui sont autant de territoires à explorer.

La Terre ou les collaborateurs de l’Entreprise ne sont plus cantonnés au rôle de ressources à exploiter, mais deviennent sources de potentiel et de contributions uniques.

 

Plutôt que de contraindre ses fournisseurs par des limites tarifaires, l’Entreprise trouve un potentiel à faire grandir, afin de co-créer avec eux.

Car la démarche du RéGéNéRATIF, c’est voir plus grand que soi, produire des solutions profitables, découvrir la réciprocité au-delà de la transaction.

Singularité et Création continue constituent les marques de fabrique de l’Entreprise Régénérative.

La Singularité

 

La Création continue

1/ La Création continue dans le mouvement TAC

Comment favoriser la création continue des co-créateurs en Entreprise ?

 

Les humains sont des super créateurs : civilisations, avions, fusées, microprocesseurs, intelligence artificielle, nouveaux produits, nouveaux besoins, et solutions associées.

Mais la création continue, dans l’espace et le temps, c’est les végétaux : eux seuls possèdent cette capacité unique à créer de la matière à partir de l’air, de l’eau, du sol et du soleil, depuis 3.8 milliards d’années.

Ils ont créé les conditions pour que la vie humaine et animale se développe : aucune création continue ne peut se faire sans eux.

Le végétal crée de la matière et régénère, sans déséquilibrer l’écosystème global. Alors que nous humains, on crée beaucoup en déséquilibrant l’écosystème global.

Quand on regarde de manière globale et systémique, la majorité des créations humaines sont majoritairement destructrices des grands équilibres planétaires.

Alors que la création continue des végétaux est la condition du déploiement de la vie et se propage dans toutes les directions : l’arbre capture du CO² mais crée aussi du bois, devient un refuge pour la biodiversité, participe au cycle de l’eau, protège les cultures, lutte contre l’érosion des sols qui vont participer à la séquestration du carbone.

Ainsi, les arbres créent des effets indirects qui permettent à la vie de se déployer sous toutes ses formes.

En comparaison, créer un immeuble répond à un besoin, mais ne crée pas d’autre chose que cette réponse à ce besoin : cela ne régénère rien et détruit beaucoup.

La création continue, c’est :

 

C’est créer quelque chose de plus grand que nous, avec de multiples effets positifs directs et indirects sur le système « Terre », dans son ensemble.

Pour être RéGéNéRATIVE, l’Entreprise vise la création continue, avec le vivant humain et non humain.

Nous, humains, devons mettre en place les conditions pour que les autres entités humaines et non humaines, puissent déployer leur potentiel de création continue, puis régénérer.

2/ La recherche de la Singularité des co-créateurs

Comment s’y prendre, pour notamment réconcilier des intérêts contradictoires entre de multiples parties prenantes humaines et non humaines ?

Comment faire de nos parties prenantes des co-créateurs, pour arriver ensemble à la création continue ?

La singularité, c’est l’essence de chacun, ce qu’il est en profondeur, à l’origine, au-delà de son apparence, de sa construction.

Il est indispensable de nous approprier ce concept de singularité, en prenant en compte ce que chacun d’entre nous sommes. Il n’y pas de généralisation possible, chacun est là avec sa propre singularité

 

Pour trouver la singularité d’une partie prenante, il faut faire l’effort de couper court à notre tendance à standardiser, de prendre le temps de questionner l’autre différemment.

Pour cela, il est possible de passer par différentes postures et différents niveaux de questionnement.

Exemple d’un étang :

Il peut y avoir différentes façons de le voir :

  • Dans une posture d’acheteur consommateur, on considèrera qu’il fait 1000 m², inclus dans le prix du terrain, avec de l’eau qui croupit, donc des frais à prévoir pour l’aménager, le sécuriser. Gloups…
  • Dans une posture régénérative, on passera par les questions suivantes : quel rôle joue l’étang dans cet endroit ? Comment transforme-t-il les conditions de vie localement, en tant que source d’eau pour les animaux, lieu de reproduction, de passage. Quelle est sa contribution unique ? De quoi a-t-il besoin pour continuer à jouer ce rôle ? Quel pourrait être son potentiel de création  continue, de régénération ?

Exemple d’une collaboratrice :

 

Elle peut être caractérisée par sa fiche de poste, son prix de revient, les sources de tension avec l’équipe à cause de ses arrêts maladie. Mais qu’attend-elle vraiment de son travail ? au-delà de son rôle dans l’Entreprise, quelle est sa façon unique d’approcher la vie ? Ses aspirations profondes, qu’elle pourrait offrir à son entreprise si celle-ci la voyait vraiment ?

Considérer ses parties prenantes de manière singulière, c’est ouvrir le champ des possibles.

 

Cela permet de repenser l’opposition d’intérêts, le potentiel caché derrière la contrainte.

La singularité permet donc d’enclencher de la création continue. Pour cela, il faut comprendre et rentrer en résonance avec leurs aspirations profondes, leurs potentiels uniques non réalisés des parties prenantes. Afin de développer d’autres types de relations potentielles.

 

Le régénératif consiste à créer les conditions permettant à un potentiel de s’exprimer, nourrissant ainsi le processus de création continue.

Chapitre 2 : Gérer les intérêts contradictoires

Le mouvement TIC avait comme objectif de réduire les impacts. Mais il se heurte au caractère irréconciliable des intérêts des parties prenantes.

Le mouvement TAC permet de prendre appui sur les difficultés de divergences d’intérêts entre parties prenantes pour découvrir de nouvelles opportunités derrière les contraintes qu’elles présentent.

Étude de cas à Santa Fe, au Nouveau Mexique, USA.

Années 2000, terrain de 200 ha proche d’un site naturel. Projet de construction de résidences de standing sur ce terrain privilégie.

 

Mais c’est aussi le terrain du pygargue à tête blanche, seul aigle endémique d’Amérique du Nord. Symbole central aussi pour les peuples indigènes, en danger d’extinction. Une de ses zones de reproduction se situe sur le terrain du promoteur.

 

L’Aigle est défendu par des associations écologistes locales et nationales, des universitaires, biologistes et des communautés locales.

Le promoteur, porté par un mouvement TIC de réduction d’impacts, tente d’intégrer ces parties prenantes à la conception du projet. Il souhaite éviter la contestation de son projet qui aboutirait à une procédure juridique longue et couteuse.

 

Les défenseurs de l’Aigle veulent aménager une zone de réserve autour de l’emplacement des nids, et une zone tampon additionnelle pour la chasse et la reproduction. En tout, cela correspond à 50% du terrain.

 

Pour le promoteur, cette réduction est impossible s’il veut préserver la rentabilité de son projet : s’il augmente le prix des lots, ses maisons deviennent trop chères pour le marché. Et s’il baisse la taille des parcelles, le prix au m² devient lui aussi trop cher par rapport au marché.

Il ne peut donc proposer qu’une réduction de 20% du terrain initial.

 

Malgré les efforts de médiations, les intérêts financiers et de conservation semblent radicalement irréconciliables.

 

Couper la poire en deux, comme dans une médiation classique, ne permettrait de satisfaire aucune des parties dans ses besoins.

Dans un projet habituel, une bataille juridique s’engagerait, au profit le plus souvent du promoteur. Le lotissement se ferait, mais les délais de réalisation seraient plus longs et l’image du projet en sortirait écornée. Ce serait un échec pour les acteurs locaux, avec les coûts économiques et émotionnels que cela implique, sans parler de la menace planant sur l’aigle.

 

Mais ce n’est pas ce qui s’est passé : dans un mouvement TAC, le promoteur a réussi à concrétiser son projet, tout en respectant les besoins de l’aigle et par extension des autres parties prenantes.

Et même plus : chacun a bénéficié d’un effet positif supplémentaire, apporté par la pratique régénérative.

Comment cela a-t-il bien pu se passer ?

  • Qu’ont pu mettre en place les parties prenantes pour résoudre et dépasser leurs conflits d’intérêts ?

 

Dans le TAC, il faut innover, penser différemment la contrainte, réfléchir au potentiel de chacun pour trouver la solution.

 

 

L’Entreprise, en changeant son business model, peut changer de rôle et transformer ses parties prenantes en co-créateurs et devenir un agent de régénération pour tout un territoire.

 

Chapitre 3 : La pensée régénérative

1/ Expérimenter le mouvement TAC

  • Se rapprocher du potentiel caché des parties prenantes pour réconcilier leurs intérêts.

  • Questionner les contraintes de chacun comme source d’inspiration pour trouver le point d’entente.

Contraintes des parties prenantes :

1/ Le Promoteur immobilier

Contourner l’écologie et l’aigle, qui constituent clairement des limites à contourner pour arriver à ses fins.

L’Aigle peut attirer des personnes singulières et devenir alors une force.

 

2/ L’activiste écologique

Pour elle/lui, l’être humain est une contrainte, un danger pour l’écosystème qu’il faut à tout prix éloigner pour protéger l’Aigle.

Mais il peut aussi devenir un facteur de protection de l’Aigle. Les acquéreurs pourraient endosser ce rôle et devenir une clé de la réconciliation.


Dans ce cadre, quelles pourraient être les bonnes pratiques à recommander ?

1/ Pour le promoteur

  • Reconsidérer ses clients en suivant la pensée TAC

  • En prenant en considération leur singularité : certains aimeraient peut-être prendre un rôle plus actif dans la préservation de leur éco-système.

Le Promoteur pourrait alors peut-être les aider à exprimer leurs aspirations profondes, de façon créative et rentable.

  • en préservant 20% de la superficie du terrain au bénéfice de l’aigle, comme proposé initialement.

  • en modifiant l’agencement des constructions,
  • en élaborant une ceinture de protection autour des aigles,
  • avec un tarif en hausse de 30%, justifié par la proximité de l’exceptionnelle faune locale.

  • En contrepartie, un rôle spécifique est dévolu aux acquéreurs : ils seront sensibilisés et formés pour devenir des gardiens protecteurs de l’aigle.

Quel bilan pour les 4 parties prenantes ?

1/ Les Écologistes

  • L’humain a changé de rôle, de menace à protecteur.
  • Certains activistes sont recrutés par le promoteur pour faire de la formation auprès des acheteurs, ce qui leur apporte renommée et ressources financières.
  • Ce projet a généré davantage aux écologistes qu’ils n’espéraient.

2/ Le Promoteur

  • Il a bénéficié d’un retour sur investissement supérieur de 20% à ce qu’il espérait dans son ancien business plan.

Pourquoi ?

  • Il a fini son projet en moins de deux ans, grâce au soutien des activistes,
  • et a ainsi pu économiser les coûts liés aux retards et aux procédures.
  • Les ventes ont bénéficié de la communication positive autour du projet.

3/ L’Aigle

  • Le recrutement de nouveaux gardiens a permis sa sauvegarde
  • et l’a prémuni contre les braconniers qui pillaient les œufs pour les revendre à des collectionneurs.

4/ Le Territoire

  • Il a été régénéré.
  • Le projet a été repensé avec la singularité des lieux.
  • Des couloirs de la biodiversité ont été intégrés au sein du projet, ainsi qu’une re végétalisation avec des espèces endémiques, prenant en compte la totalité de la chaine alimentaire.
  • Les habitations à énergie positive sont construites en bois, issues de forêts gérées durablement.
  • Tout est pensé pour réduire les impacts et créer du positif.

C’est le changement de pensée qui a permis une évolution du rôle de l’humain, réconcilier les co-créateurs, créer une nouvelle valeur économique et écologique.

  • Au final, chacun a gagné plus que ce qu’il pensait obtenir dans un compromis classique.
  • Et le potentiel de création continue va s’amplifier via le BOUM.

2/ Expérimenter le mouvement BOUM

L’effet BOUM, ce sont les effets non anticipés et créateurs de richesses, au-delà de ce qui était espéré.

1/ sur le Territoire

  • Pour le système vivant, davantage de capacités et de diversité, de viabilité.
  • La Région tout entière a augmenté son attractivité, en devenant pionnière dans le développement de  nouvelles stratégies de développement immobilier.
  • Cela a permis une augmentation des revenus fiscaux liés à ces nouveaux projets.
  • Ainsi qu’une revalorisation des identités locales, de la culture, des liens sacrés avec l’Aigle.

2/ Pour le Promoteur

  • Une nouvelle approche de design et d’architecture a a été développée par le Promoteur, contribuant à la régénération socio-écologique.
  • Cela a créé un nouveau marché, porteur et dynamique.

3/ Pour les Clients

  • L’augmentation de la valeur de leur patrimoine immobilier : le terrain est le même, mais sa valeur est plus élevée, car le sens qui lui est attribué est amplifié.
  • Le développement de nouveaux liens inter générationnels grâce à la proximité de l’Aigle, avec des petits enfants plus motivés pour aller rendre visite à leurs grands parents,
  • De nouvelles relations amicales créées entre voisins, grâce au partage de valeurs communes.

4/ Chez les Écologistes

  • L’amélioration de leur efficacité, en passant d’opposants à co-acteurs dans les décisions et consultants sur le projet.
  • Cela leur a même généré de nouvelles formes de revenus.

5/ Pour l’Aigle

  • Les clients « gardiens » ont permis une observation continue et inédite des comportements de l’Aigle.
  • Des étudiants ont été logés chez certains clients durant la période de reproduction, pour initier un processus de monitoring et d‘études.
  • Cela a aboutit à des publications de grande qualité, avec de l’innovation académique au bénéfice de l’aigle.

La pensée régénérative a donc créé un marché qui n’existait pas, grâce à la compréhension d’une aspiration latente, non exprimée.

C’est l’un des effets BOUM indirects créé par l’expression des deux principes de Singularité et Création continue.

Comment discerner l’effet BOUM dans le tumulte quotidien du travail ?

Quelques questions peuvent aider à le déceler :

  1. Y a-t-il des effets produits indirects ? Sont-ils inattendus, surprenants ?
  2. Ce qui a été déployé pourra-t-il continuer à créer de manière autonome, à la manière du vivant ?
  3. Les effets induits pourront-ils subsister lorsque l’initiateur du TAC disparaitra ?

Quatre exemples pour expérimenter le discernement de l’effet BOUM.

1/ Un projet de mise en place de plantes dans un Open Space, par les Services Généraux d’une entreprise.

  • Y a-t-il des effets indirects positifs étonnants ? Certes, un côté agréable vs préalablement, mais rien d’inattendu.
  • Ce qui a été déployé pourra-t-il continuer à créer de manière autonome ? Peu d’implication des parties prenantes du projet, les membres de l’Open Space, ne font pas l’effort d’arroser les plantes, compte tenu du service rendu par les Services Généraux.
  • Si les Services Généraux disparaissaient, que se passerait-il ? Les plantes ne seraient pas plus arrosées par les membres de l’Open Space, les effets induits ne subsisteraient pas.
  • Ainsi, ici, on ne peut qualifier d’effet BOUM ce qui a été produit, malgré les efforts réalisés par les Services Généraux.

2/ La co-création, avec les équipes, d’un jardin de permaculture sur le toit de l’entreprise.

  • Y a-t-il des effets indirects positifs étonnants ? Oui, des effets positifs inattendus dans l’équipe, avec des récoltes réalisées bien au-delà de ce qui avait été imaginé, une vraie surprise !
  • Ce qui a été déployé pourra-t-il continuer à créer de manière autonome ? sans l’initiateur de la démarche ? Devant le succès établi, le jardin survivrait à la disparition de l’initiateur, il continue de produire de manière autonome.
  • Un magnifique effet BOUM cette fois-ci !

3/ La plantation d’arbres en compensation des vols vers l’étranger

  • Y a-t-il des effets indirects positifs étonnants ? Difficile de s’émerveiller devant des arbres plantés à l’autre bout du monde, en monoculture, après une décision mise en œuvre d’un simple clic de souris.
  • Ce qui a été déployé pourra-t-il continuer à créer de manière autonome ? Malgré la disparition de l’initiateur ? On peut se poser la question des liens noués avec la forêt, le vivant concerné. Trop loin, trop abstrait.
  • Pas d’effet BOUM ici non plus.

3/ La co-organisation d’un séminaire, afin de sensibiliser à l’empreinte carbone.

  • Y a-t-il des effets indirects positifs étonnants ? Il a finalement été décidé collectivement d’organiser une activité avec un agriculteur bio, pendant 2 heures, pour planter des semis. Les prises de conscience réalisées à l’écoute de l’agriculteur bio ont été au-delà de ce qui était imaginé au départ de l’intention.
  • Ce qui a été déployé pourra-t-il continuer à créer de manière autonome ? Si l’initiateur disparaissait, que se passerait-il ? Les relations entretenues avec l’agriculteur concernent tout le monde et pourront perdurer, au-delà de cette initiative.
  • Un bel effet BOUM dans ce quatrième cas.

ALORS, QUELS ENSEIGNEMENTS POUR CET ÉPISODE n°4 ?

Ensemble, nous avons renversé notre compréhension de l’ordre du vivant : nous avons compris que, malgré toutes ses bonnes intentions, notre espèce, l’espèce humaine, constituait un facteur de dégénération du vivant davantage que de régénération.

Si nous souhaitons inverser la tendance, par exemple en nous inspirant des principes du vivant, cela exige de nous une réflexion profonde et une grande leçon d’humilité.

Nous devons :

  • renverser notre mode de pensée,
  • quitter notre logique de résolution de problèmes pour accepter l’imprévisible ;
  • en basant nos réflexions, non plus sur l’existant, mais sur le potentiel à explorer ;
  • pour adopter un nouveau rôle au service du vivant.

Dans ce cadre, point de départ du TAC :

  • les contraintes ne sont plus des problèmes à résoudre,
  • mais des opportunités de découvrir de nouveaux potentiels systémiques,
  • grâce à la singularité des parties prenantes.

Ainsi, nous pourrons déployer les conditions pour que :

  • l’ensemble des parties prenantes développent des capacités propres de création continue
  • et que le mouvement créé enclenche des effets papillons en cascade.

Utopique dans la « vrai vie », tout cela ?

Pour vous permettre de répondre à cette question, nous vous invitons à découvrir différents exemples d’organisations qui sont déjà sur le chemin du TIC, du TAC et/ou du BOUM.
Ne manquez pas notre prochain épisode (n°5).