Voyage au pays de l’intelligence collective – Épisode 7 : exploration d’une autre forme d’organisation, la « Gouvernance partagée »

GOUVERNANCE ET DÉCISIONS PARTAGÉES

Dans nos esprits conditionnés par des siècles de systèmes hiérarchiques et pyramidaux, la gouvernance est tenue par une seule personne ou au mieux, quelques individus.
Mais la gouvernance n’est, en réalité, qu’une forme qui structure et régit le fonctionnement organisationnel, social et relationnel des individus d’un système donné.
Autrement dit, ce sont aussi les règles qui régissent un groupe ou une organisation, pas seulement les hiérarchies.

Illustration dans une organisation qui utilise l’approche de la « Gouvernance partagée », « L’université du Nous » (UdN).  

LES BASES DE LA GOUVERNANCE SELON L’UdN

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« L’Université du Nous » fait évoluer régulièrement sa gouvernance pour répondre au mieux à ses besoins et sa raison d’être.

Cette dernière, portée par un Cercle d’ancrage (Board) est mise en mouvement par un Cercle général nommé Mycellium dont le 1er lien est élu en élection sans candidat.

Deux autres rôles y sont tenus : le rôle de « Fabrique des Communs » et le rôle de « Communication ».

 

LA PRATIQUE DU CERCLE

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C’est l’un des piliers de la pratique de cette organisation.
Elle invite à un travail en profondeur des personnes sur elles-mêmes, au-delà des comportements conditionnés et égos-centrés traditionnellement rencontrés.

Elle ouvre à de nouveaux paradigmes quant au rapport à la communication en groupe, au travail, au pouvoir, à la responsabilité, à la souveraineté individuelle et à l’autorité.

Elle permet de travailler la posture de coopération et l’empathie.

Le respect de la parole de chacun(e) est fondamental et la concision d’expression s’y apprend.

 

LA RELATION D’ÉQUIVALENCE

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La relation d’équivalence est vécue au travers de processus décisionnels qui permettent l’écoute, le questionnement, l’expression des ressentis.

Elle se concrétise par un droit d’objection accordé à chacun(e).

 

LE PARTAGE DU POUVOIR

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Partager le pouvoir ne signifie pas que tout le monde décide de tout.

Il s’agit de fonctionner dans une relation d’équivalence, avec des périmètres d’autorité attribués à des personnes ou à des instances dédiées.

Il est nécessaire au besoin de structure que des rôles précis soient attribués aux personnes pour amener de la clarté. Ces rôles sont construits collectivement, ce qui permet de savoir précisément qui a le pouvoir de décider de quoi.

Partager le pouvoir implique de trouver les bonnes articulations entre la mobilisation de l’intelligence collective et la souveraineté individuelle, entre verticalité et horizontalité.

 

LA DISSOCIATION DES ESPACES

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Afin de rendre efficiente l’organisation, les espaces de travail sont dissociés en fonction des typologies de sujets traités. Il existe par exemple des espaces de structuration de l’organisation et des espaces de mise en œuvre opérationnelle.

Les espaces de structuration peuvent être utilisés sur le sujet de la stratégie, de la gouvernance, de la gestion des réunions par tensions.

Les espaces de mise en œuvre peuvent alterner des temps d’émergence, de créativité et de réalisation proprement dite.

 

LA GESTION DES RÉUNIONS PAR TENSIONS (issue de l’holacratie TM)

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Les membres de l’organisation éprouvent immanquablement des tensions dans la mise en place de leur travail. Elles sont perçues comme des cadeaux offerts à l’organisation : c’est le signe que l’organisation demande à évoluer pour avancer.

Ces tensions sont présentées et traitées dans l’espace qui convient, soit en ajustant un rôle, soit en créant un rôle ou une tâche.

L’organisation est ainsi en constant « nettoyage », en évolution permanente, pour tendre avec fluidité et agilité vers ce qu’elle est appelée à faire, dans le futur émergent.

 

LA GESTION DES CONFLITS ET LA MÉDIATION

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La vision du conflit dans ce groupe est considérée comme l’une des phases indissociables de son évolution, une marche vers sa maturité.

Le conflit est le moment où les personnes s’affirment et deviennent moteurs de l’action collective, permettant de générer de la créativité, notamment grâce au retour sur la réalisation des tâches.

Pour cela, le conflit n’est pas envisagé comme un synonyme de rupture. Il est traité dans des espaces spécifiques sécurisés permettant de le dépasser, de le transcender, de permettre à chacun(e) de s’exprimer dans le respect de tous et toutes et de rester centré(e) sur les finalités de l’organisation.

Et vous, ce type de fonctionnement, cela vous tente ?

 

Pour en connaitre davantage :

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